dimanche 1 mars 2009

ZAZEN

Puisque fumer tue, boire tue, être en surpoids tue, la malbouffe tue, le sexe tue,la ville nuit à notre cerveau, notre mode de vie de citoyens inconscients et d'usagers en santé irresponsables ne cesse de nous mettre en danger, commençons ce mois de mars en étant zen.
Car le stress tue aussi, mais enfin sachez-le une bonne fois pour toute: il n'y a qu'une seule maladie sexuellement transmissible 100% mortelle: la VIE!
Et la vie qui passe si vite, tant de choses à faire, tant de dossiers à suivre, de choses à savoir...
Pourquoi ne pas faire un break et regarder un programme d'un genre nouveau? Un programme où il ne se passe rien, juste des sensations visuelles et sonores,à vous approprier et prolonger par quelques instants de relaxation.
Deux minutes de détente, l'occasion de découvrir le pouvoir relaxant de la poésie japonaise.

C'est ici.





jeudi 19 février 2009

Inégalité en santé

Les questions de santé et d’accès aux soins ont longtemps été relativement absentes des préoccupations des travailleurs sociaux prenant en charge les personnes les plus en difficulté. Cette situation est liée à l’organisation excessivement cloisonnée des systèmes de prise en charge (sanitaire et sociale) mais aussi aux représentations des professionnels qui ne font pas toujours de la (bonne) santé un ingrédient à part entière de l’insertion sociale et professionnelle même s’ils admettent que la(mauvaise) santé peut être un obstacle essentiel à celle-ci. Il est vrai qu’il y avait d’autres urgences : alimentation, hébergement, réponse aux besoins de première nécessité…
La prise de conscience qu’il ne peut y avoir d’insertion durable sans que la santé soit prise en compte, est donc récente. Mais,cette prise en compte ne peut reposer sur les seuls spécialistes du soin. Elle suppose que les professionnels du social se préoccupent au quotidien de la santé des personnes en grande précarité, et pas seulement quand ils sont malades. Cela signifie qu’ils doivent conduire des actions de prévention et d’éducation à la santé mais aussi, sans attendre, aller au devant de ceux qui en ont le plus besoin et qui ne formulent aucune demande. Cela suppose aussi que les professionnels du soin se préoccupent des conditions de vie des personnes qu’ils soignent et n’attendent pas non plus la formulation de demandes improbables pour agir. Ce serait une forme de révolution de nos pratiques sociales et sanitaires.

C’est difficile parce que les personnes en situation de grande précarité ont plus de difficulté que les autres à accéder aux soins comme à tous les autres droits, pour des raisons qui ne tiennent pas exclusivement au système de soins, mais aussi à l’absence de prise en compte des inégalités culturelles

Par ailleurs le besoin de soins ne se confond pas avec la demande. Il ne suffit pas de répondre à la demande formulée. Beaucoup de pathologies évoluent de manière invisible ou à bas bruit. Elles n’émergent pas si les questions ne sont pas posées ou si elles sont posées trop tard pour être traitées dans des conditions satisfaisantes.

On ne peut donc fonder l’action publique exclusivement sur l’idée d’un meilleur accès aux soins, ou d’une évaluation des besoins fondée sur la demande, au risque de laisser sur le bord de la route toutes les personnes qui ne demandent rien. Il faut donc inventer des moyens de repérer et de faire émerger les problèmes, ce qui signifie accepter de poser des questions, et pas seulement de répondre aux questions posées, ce qui ne correspond en France ni à la culture des travailleurs sociaux ni à celle des médecins. L’expérience des retard des politiques de santé publique, au début de la pandémie de SIDA, devrait nous rappeler le danger qu’il y a à ne pas aller au devant des publics les plus en difficulté.

La correction des inégalités de santé ne peut résulter exclusivement d’une politique de santé publique même plus performante et mieux adaptée. Elle doit s’intégrer dans une politique plus large de lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales.

Nous avions cru que la création de la CMU, en parachevant notre système de protection sociale,résoudrait pour l’essentiel les inégalités d’accès aux soins. Face à la persistance éclatante des inégalités de santé, le débat est resté limité au cercle étroit des spécialistes. Il n’y a pas eu de débat public, au-delà de la compassion intermittente et médiatisée, sur les moyens d’y remédier. C’est sans doute que les inégalités de santé qui concernent avant tout les enfants contredisent l’idée qui fait aujourd’hui curieusement consensus que chacun est maître de son destin. On retrouve en effet aussi bien dans le domaine de la santé que celui du social une survalorisation de la responsabilité individuelle qui conduit à distinguer les «mauvais pauvres» qui prendraient volontairement des risques dont ils feraient supporter la charge à la collectivité et les «bons pauvres» qui feraient les efforts que cette même collectivité attend d’eux. Or, une telle distinction ne correspond évidemment pas à la réalité des histoires de vie et des parcours difficiles et chaotiques des personnes.

En introduisant ce regard moralisant, on justifie la persistance d’inégalités dont le traitement devrait pourtant être une priorité de l’action publique.

Source: N. Maestracci, Fédération Nationale des Associations d'Accueil et de Réinsertion Sociales. FNARS.

vendredi 13 février 2009

Santé: éviter de dériver en naviguant.

Selon la revue Le patient internaute, élaborée par la Haute Autorité de Santé , un patient sur cinq a l'habitude de rechercher des informations médicales sur internet. Nous ne devons pas oublier une chose: l'information internet ne doit pas se substituer à une consultation médicale.
Certains forums sont truffés d'approximations et d'erreurs, faute de véritable contrôle du contenu.
Attention donc aux chausse-trappes et informations plus ou moins fiables. De plus la lecture de certains forums et blogs versent dans le catastrophisme, déversoir pratique d'un épanchement personnel souvent anonyme. De quoi inquiéter ceux qui sont à la recherche d'une orientation plus que de conseils.

L'HAS a donc créé en collaboration avec la fondation suisse Health On the Net (HON) une charte déontologique, Le Honcode. Les sites qui y adhèrent doivent répondre à huit principes moraux:
  • L'autorité: les internautes doivent connaître la qualification des rédacteurs, savoir s'ils sont de simple visiteurs, des journalistes ou des spécialistes reconnus comme tels.
  • La complémentarité: les sites Internet de santé doivent compléter et non remplacer la relation patient-médecin.
  • La confidentialité: les informations soumises par les visiteurs ne doivent pas être divulguées.
  • L'attribution: les sources doivent être citées, les pages datées.
  • La justification: toutes les affirmations sur les bienfaits ou inconvénients d'un produit ou d'un traitement doivent être argumentées.
  • Le professionnalisme: l'information doit être compréhensible aux yeux de tous, le webmaster doit être identifié et l'internaute doit pouvoir entrer en contact avec un membre du site via une adresse email s'il le souhaite.
  • La transparence du financement: les sources financières doivent être connues.
  • L'hônneteté dans la publicité et et la politique éditoriale: le contenu informatif et la publicité doivent êter clairement distincts
Ce code a permis le rescencement de centaines de sites français, et si vous souhaitez savoir si le site de santé sur lequel vous surfez respecte les critères cités, assurez vous qu'il y a sur la page d'accueil le logo de l'organisation Hon tel que présenté en haut de page.

Mes chouchous: e-santé.fr, ou encore, Medicalorama.com, mais bon, vous avez les clefs en main, et ce n'est pas parce que je n'ai pas le logo qu'il ne faut plus me rendre visite...
De toute façon ce blog n'est pas un site médical, mais une modeste contribution en matière de démocratie sanitaire et de pédagogie en santé...

Bon surf!

mardi 10 février 2009

Sourde oreille

"Le bruit ne fait pas de bien, le bien ne fait pas de bruit" (Gabriel Hannotaux)

Une manif. vient de passer en bas de chez moi. Je n'ai pas compris qui elle représentait, en revanche son objectif était clair: se faire entendre et faire du bruit. C'est réussi. Ce qui l'est moins, c'est que le message n'est pas passé. Pourquoi? Car les revendications étaient couvertes par le bruit des sifflets. Dommage, j'aurais peut-être adhéré. Mais personnellement, le bruit est l'une des agressions les plus...agressives. Le bruit est la première source de plaintes, et l'une des premières sources de conflits. Nous en arrivons au terme: pollution sonore.
Le seuil de tolérance est une notion personnelle (j'ai souvent eu envie d'étrangler mon voisin qui écoute de la musique que je n'aime pas à fond la caisse), mais également et surtout physiologique.
Le risque auditif n'est pas seulement présent dans la vie professionnelle. Le bruit peut également se révéler néfaste pendant les loisirs, et notamment en écoutant la musique à un niveau sonore élevé (coucou à mon voisin). Le risque est alors d'autant plus pernicieux qu'il est associé à une notion de plaisir.

Des chiffres?[1]
Chaque année en France on enregistre plus de 200.000 nouveaux cas d'acouphènes, dont 130.000 concernent des jeunes ayant subi un traumatisme sonore.
Il faut savoir que la surdité due au bruit est une surdité traumatique de perception, inopérable, et difficile à appareiller car l'oreille interne transmet au cerveau un message nerveux atténué et confus. Quant aux acouphènes, ces bruits et sifflements dans les oreilles, ils peuvent ne plus jamais s'arrêter et empoisonner la vie.
Le site pédagogique "Peace & Lobe" est particulièrement explicite et bien fait . Je vous invite à le découvrir.
A destination d'un public adolescent, son action est préventive, sans être dans le diktat.
Des conseils de base et de bon sens, des explications claires. Instructif. Pas seulement informatif.

Encore une fois, et pour les lecteurs fidèles, nous en revenons à la médecine préventive, credo de "Santé & Pédagogie". En effet, le dépistage restant mineur pendant l'enfance et l'adolescence, nous en revenons toujours au même point: des risques accrus d'invalidité. Et des dépenses accrues pour y faire face. D'autant que la prise en charge de l'appareillage est la plupart du temps ridicule.
Quittons nous sur quelques conseils:
  • Eviter les lieux, etablissements, groupes et activités à réputation sonore trop élevé.
  • Dans les concerts ou autres manifestations sonores, éloignez-vous des enceintes acoustiques.
  • Contrôlez le niveau sonore de votre baladeur, chaine Hi-Fi, ou auto-radio. On a souvent tendance à augmenter le volume progressivement jusqu'à atteindre des niveaux trop élevés, sans s'en apercevoir objectivement.
  • C'est pas glamour, mais: en boîte (le terme est vraiment approprié) portez des protecteurs en mousse une partie de la soirée.
  • Réduisez un peu votre temps d'écoute: pas plus de 20 h de baladeur.
  • Après une soirée en discothèque ou concert, mettez vos oreilles au repos pendant 12 à 24 heures.
A bon entendeur: Salut!

vendredi 6 février 2009

Comment la ville nuit-elle à notre cerveau?

Merci à la blogosphère, quand on y trouve des articles pareils.
Le développement durable est très "tendance" oui, mais pourquoi?
Justement parce que nous nous sentons menacés par la dégradation de notre environnement, dégradation à laquelle nous avons tous contribué. Là également la pédagogie a un rôle a jouer, pour que nos successeurs prennent conscience de la fragilité de l'environnement, lequel, rappelons-le est l'un des déterminants en santé.


Comment la ville nuit-elle à notre cerveau ?

La ville a toujours été le moteur de la vie intellectuelle, rappelle le journaliste spécialisé dans le domaine de la cognition, Jonah Lehrer, auteur de l'excellent "Proust was a neuroscientist" (Proust était un neuroscientifique) et du récent "How we decide" (Comment nous décidons) dans un article du Boston Globe. Reste que l'on sait encore mal comment elle agit sur notre cerveau.
Des chercheurs américains et australiens commencent à montrer que le simple fait de vivre dans un environnement urbain à des effets sur nos processus mentaux de base. Après avoir passé quelques minutes dans une rue bondée, le cerveau est moins en mesure d'organiser les informations qu'il reçoit dans la mémoire, explique le psychologue du Laboratoire de neuroscience cognitive de l'université du Michigan, Marc Berman.
A l'inverse, la nature serait un élément extrêmement bénéfique pour le cerveau : des études ont même démontré que des patients d'hôpital qui peuvent voir des arbres de leurs fenêtres se rétablissent plus rapidement que ceux qui en sont privés.
Alors que la majorité de la population réside dans les villes, les environnements de béton et d'automobiles auxquels nous sommes confrontés auraient des incidences sur notre santé mentale et physique, jusqu'à modifier la façon dont nous pensons. Les neuroscientifiques et les psychologues commencent à s'intéresser à l'aménagement urbain pour qu'il cause moins d'atteinte à notre cerveau. La plantation d'arbres en centre-ville ou la création de parcs urbains peuvent ainsi réduire de façon significative les effets négatifs de la vie urbaine. Quand on se promène en ville, notre cerveau, toujours à la recherche de menaces potentielles, doit gérer les multiples stimuli liés à la circulation et à la vie urbaine. La gestion de telles tâches mentales, apparemment anodines, a tendance à nous épuiser, car elle exploite l'un des principaux points faibles du cerveau : sa capacité de concentration. Une ville est si débordante de stimuli que nous devons constamment rediriger notre attention pour ne pas être distraits par des choses sans importance comme une enseigne clignotante ou des bribes de conversations. L'esprit est comme un puissant super-ordinateur, mais le fait de prêter attention consomme une grande partie de sa puissance de traitement.
La vie en milieu naturel en revanche ne nécessite pas la même quantité d'effort cognitif. En fait, les milieux naturels sont tout autant remplis d'objets qui capturent notre attention, mais qui ne déclenchent pas de réponse émotionnelle négative (contrairement à une voiture ou à une foule de piétons) ce qui fait que le mécanisme mental qui dirige l'attention peut se détendre en profondeur. Selon la dernière étude publiée par l'équipe de Marc Berman, deux groupes d'étudiants se sont promenés, les uns dans les rues animées les autres dans un parc et ont subis ensuite une série de tests psychologiques de mémoire et d'attention. Ceux qui s'étaient promenés en ville ont moins bien réussi les tests que ceux qui se sont promenés dans un parc.

LES STIMULI DE LA VILLE ÉPUISENT NOTRE CAPACITÉ À NOUS AUTO-CONTRÔLER

La densité de la vie en ville n'influe pas seulement sur notre capacité à nous concentrer. Elle interfère également avec notre capacité à nous auto-contrôler. Lors d'une promenade en ville, notre cerveau est également sollicité par de nombreuses tentations consuméristes. Y résister nous oblige à nous appuyer sur le cortex préfrontal, la même zone que celle qui est responsable de l'attention dirigée et qui nous sert à éviter le flot de circulation urbain. Epuisé par la difficulté à gérer notre déambulation urbaine, il est moins en mesure d'exercer ses capacités d'auto-contrôle et donc nous rend plus enclins à céder aux tentations que la ville nous propose. Je pense que les villes révèlent la fragilité de certaines de nos plus hautes fonctions mentales , explique Frances Kuo, directrice du Laboratoire du paysage et de la santé humaine à l'université de l'Illinois. Nous prenons ces talents pour acquis, mais ils ont vraiment besoin d'être protégés. Des recherches ont montré que l'augmentation de la charge cognitive liée à la vie urbaine rend les gens plus susceptibles de choisir un gâteau au chocolat au lieu d'une salade de fruits. La ville subvertit notre capacité à résister à la tentation consumériste, avancent même certains spécialistes.
La vie urbaine peut aussi conduire à la perte de contrôle de ses émotions. Kuo et ses collègues ont montré que la violence domestique était moins fréquente dans les appartements avec vue sur la nature que ceux qui n'ont vue que sur le béton. L'encombrement, les bruits imprévisibles ont aussi des effets sur l'augmentation des niveaux d'agressivité. Un cerveau fatigué par les stimuli de la ville est plus susceptible de s'emporter. Mais les pelouses ne suffisent pas à notre bien-être. Dans un article récent, Richard Fuller, un écologiste de l'Université du Queensland en Australie, a démontré que les bénéfices psychologiques d'un espace vert sont étroitement liés à la diversité de sa flore. Nous nous inquiétons beaucoup des effets de l'urbanisation sur les autres espèces , dit Fuller, mais nous sommes également touchés par elle.
Quand un parc est bien conçu, il peut améliorer le fonctionnement du cerveau en quelques minutes. Comme le démontre l'étude de Marc Berman, pour améliorer notre attention et notre mémoire, se promener dans un environnement naturel peut être plus efficace que le dopage. Compte tenu de la myriade de problèmes de santé mentale, qui sont exacerbés par la vie en ville, de l'incapacité de prêter attention au manque de maîtrise de soi, la question demeure : Pourquoi les villes continuent-elles de croître ? Et pourquoi, même à l'ère de l'électronique, est-ce qu'elles continuent d'être les sources de la vie intellectuelle, s'interroge Jonah Lehrer? C'est parce qu'elles ont aussi l'avantage de concentrer les interactions sociales qui sont une des sources de l'innovation et de la créativité, expliquent les scientifiques de l'Institut de Santa Fe, sur le modèle de la réflexion que menait récemment Pekka Himanen sur la glocalité des réseaux d'innovation.
Nous ne retournerons pas à la campagne demain, mais peut-être pouvons-nous apprendre à construire des villes qui soient moins agressives et plus respectueuses des limites cognitives de notre cerveau.

Article publié originellement sur Internetactu
Hubert Guillaud

lundi 2 février 2009

Le syndrome Benjamin Button?

Il neige, pleut, gadouille, mais n'écoutant que mon courage et surtout la nécessité je me suis équipée, pas glamour pour deux sous, et suis sortie braver les éléments (ouf! les éléments existent encore!).
Bon je sors donc, un peu rêveuse sous les flocons, c'est joli non tous ces cristaux? Je croise sur ma route plusieurs kiosques à journaux, dont les bandes défilantes de publicité pour des magazines me laissent de neige jusqu'à ce que....
"SPECIAL RAJEUNIR! GAGNEZ DIX ANS SANS PERDRE VOTRE NATUREL" et de vanter LA star qui "a l'âge de beauté". C'est quoi l'âge beauté?C'est quand? Première interrogation engourdie par le froid.
Me voilà tout soudain sortie de ma rêverie. Je rage, ça y est.
Qui plus est, je le confesse, j'ai dépensé 2,30 euros pour mieux analyser LA chose. Allons-y.
Veux-je gagner dix ans? Au grattage? oui.

J'en aurai besoin si je veux me faire lifter, injecter une toxine botulique après un massage thaï, avec un service VIP. Je veux aussi que mon assiette soit un produit de jouvence, dépenser 5000 euros pour me faire lifter les paupières (moi je trouve que les miennes ne tombent pas, mais on ne sait jamais), les cernes, les sillons nasogeniens, le relâchement de mon ovale jusqu'à présent exceptionnel. Mais que je ne m'inquiète pas: il y a maintenant: le Co2 contre les rides, un polyethylène glycol, et des extraits plaquettaires revitalisants.
Si vous avez 2,30 euros en poche, dépensez-les pour une bonne baguette multigrains: même effet.
Mais attention! Je ne vous ai pas tout révelé! Il y a une autre façon de rajeunir: Ouf!Vous pouvez intervenir: sur vos dents comment? effet trompe l'oeil, vous pouvez y aller, John Travolta et Ben Affleck l'ont fait, et ben pour l'autre façon, je crois qu'il faut aussi gagner au grattage. Comme ça vous, nous, pourrons:
  • étoffer la lisière des cheveux
  • repulper les tempes
  • remonter la pointe du nez
  • relever la commissure des lèvres
Bon ça suffit comme ça. Heureusement, après nous avons des conseils pour rester jeunes dans notre tête. Je ne veux même pas les lire.

Je suis outrée.

J'ai l'âge que j'ai, tout le monde s'en fout, ce que je souhaite, c'est rester dynamique, créative, fantaisiste, gaie, enthousiaste, déprimée à mes heures ( c'est permis), et pour cela, il n'y qu'un remède miracle: la chaleur humaine, la solidarité, se rapprocher dse gens heureux. Vains mots? Je suis plus sûre de leur efficacité que celle du botox.

Juste un petit rappel: l'espérance de vie des femmes françaises est de 83,3 ans: je "gagne 10 ans de quoi"?

Et arrêtons de défier le temps: il est notre allié, j'ai lu l'histoire de B. Button, issue de nouvelles de F.S. Fitzgerald, j'ai lu aussi "Tous les hommes sont mortels" de S. de Beauvoir, ne pouvons-nous accepter notre sort de mortel en gardant à l'esprit ce qu'il y a de mieux pour chacun de nous?

dimanche 1 février 2009

Crise financière

samedi 31 janvier 2009

ACTION!

Voici un témoignage récent, qui est bien inquiétant.
Ce n'est pas tant l'attitude de cette adolescente, que notre incapacité à mettre en oeuvre une promotion de la santé auprès des jeunes scolarisés qui m'interpelle en tant que professionnelle de santé.

Certains Comités d'Education à la santé et la Citoyenneté sont efficaces et actifs dans les collèges et lycées mais , et ce témoignage le prouve, les actions menées, par exemple sur la sexualité restent sans écho auprès des jeunes. La plupart du temps, le message véhiculé est basé sur la notion de risque, et c'est principalement cela que cherchent les jeunes: le goût du risque. Pour se mesurer, tester leur limites, ou justement prouver leur absence de limites. Nous savons bien que la transgression est l'une des caractéristiques de l'adolescence. Alors si nous poursuivons avec des messages alarmistes et diabolisant, nous sommes à peu près certains de tomber à côté de l'objectif d'éducation, de prévention, de responsabilisation.
Nos messages devraient être les médiateurs de notion de plaisir, d'estime de soi, faire appel à la capacité d'actions valorisantes (et valorisées) des jeunes.

De plus l'éducation par les pairs est une notion qui devrait tendre à se développer. Je n'y vois que des avantages.
Situation souvent moins moraliste... J'en ai fait l'expérience en tant qu'infirmière scolaire. La proposition était la suivante:
Les 3emes avaient pour responsabilité de transmettre aux 4emes les messages reçus l'année précédente sur la sexualité. Ce système s'est révélé efficace sur deux points au moins: responsabilisation, réactualisation des connaissances. Sans compter que le vocabulaire utilisé pour cette transmission de connaissances était plus adapté! Pour tester l'efficacité de cette démarche, un quizz était proposé aux élèves de 4e, évalué par leurs aînés.

Cette expérience pourrait être transposable à d'autres actions: la nutrition, l'alcool, la toxicomanie.
Car on le sait la priorité pour les adolescents n'est pas la santé, et les impliquer directement dans des actions de prévention, comme acteurs ne peut à mon sens que les motiver.

Par ailleurs les spots réalisés par l'INPES, tel celui présenté à la fin de ce message, diffusés à la télévision (qui n'est plus du tout le média favori des jeunes) ne pourraient-ils être rendus accessibles dans les collèges et lycées par des bornes interactives? Et enfin donner aux adolescents les moyens d'auto-évaluer leurs connaissances en santé, et leur accorder le droit à l'erreur.


mercredi 28 janvier 2009

Une pédagogie de la maladie est-elle possible?

Emma Hauck "Letter to my husband" 1909


En 2008 la philosophe Claire Marin a publié un récit "Hors de moi" et un essai "Violence de la maladie violence de la vie", les deux ouvrages contribuent à la "Critique de la raison médicale" que George Canguilhem appelait de ses voeux en 1978 dans "Une pédagogie de la guerison est-elle possible?".
Ces œuvres ébauchent une précieuse pédagogie de la maladie dont l'enjeu est de compléter la science biomédicale par une connaissance approfondie de la maladie comme expérience subjecive. Claire Marin souligne qu'il nous est aujourd'hui difficile de reconnaître que comme la mort, la maladie fait partie de la vie. Elle nous alerte sur le fait qu'à la violence de la maladie peut s'ajouter une autre violence, celle du déni de la réalité même de la maladie.
Notre société nourrit un idéal de santé, de jeunesse et de performance. Elle se représente souvent la maladie comme un accident imprévisible et évitable, un accident passager, qui grâce aux prouesses de la médecine et la volonté conjointe des soignants et des soignés doit trouver son issue dans la guérison.
Cette idéalisation de la vie et et de la médecine, cette occultation de la maladie comme nécessite vitale et comme réalité vécue peuvent conduire à une certaine violence du soin; il est en effet possible de dispenser des soins tout en négligeant l'expérience propre de la personne soignée.
La philosophie rappelle pourtant la nécessité vitale de la maladie. Nourrie par les arts et la littérature, elle permet aussi de décrire dans ses multiples dimensions subjectives et sociales, l'expérience de la maladie.Celle-ci affecte l'identité corporelle, personnelle et sociale. Elle bouleverse la perception de soi, de la temporalité de l'existence, des relations aux autres et au monde.
Dans cette perspective, la philosophie peut participer à une pédagogie de la maladie dont l'enjeu serait de former les médecins et les soignants à reconnaître, comprendre et respecter la singularité de chaque patient.
Ainsi pourrait s'instaurer une relation véritable de soin qui briserait le tête-à-tête douloureux du malade et de sa maladie et qui aiderait ce dernier à donner du sens à sa maladie.
Il s'agit d'une éthique du soin.

Pour approfondir la question, visiter le centre Canguilhem, dont ce résumé est issu et le compte rendu de la conférence de C. Marin

mardi 27 janvier 2009

Irresistible

Je passe encore une info. J'avoue, je n'ai pas résisté à vous faire partager ce qui me semble relever de la salubrité publique, tant nous avons fait du téléphone portable un cordon ombilical qui fait plusieurs fois le tour de la terre...J'ABANDONNE (Pour un moment!)