mardi 10 février 2009

Sourde oreille

"Le bruit ne fait pas de bien, le bien ne fait pas de bruit" (Gabriel Hannotaux)

Une manif. vient de passer en bas de chez moi. Je n'ai pas compris qui elle représentait, en revanche son objectif était clair: se faire entendre et faire du bruit. C'est réussi. Ce qui l'est moins, c'est que le message n'est pas passé. Pourquoi? Car les revendications étaient couvertes par le bruit des sifflets. Dommage, j'aurais peut-être adhéré. Mais personnellement, le bruit est l'une des agressions les plus...agressives. Le bruit est la première source de plaintes, et l'une des premières sources de conflits. Nous en arrivons au terme: pollution sonore.
Le seuil de tolérance est une notion personnelle (j'ai souvent eu envie d'étrangler mon voisin qui écoute de la musique que je n'aime pas à fond la caisse), mais également et surtout physiologique.
Le risque auditif n'est pas seulement présent dans la vie professionnelle. Le bruit peut également se révéler néfaste pendant les loisirs, et notamment en écoutant la musique à un niveau sonore élevé (coucou à mon voisin). Le risque est alors d'autant plus pernicieux qu'il est associé à une notion de plaisir.

Des chiffres?[1]
Chaque année en France on enregistre plus de 200.000 nouveaux cas d'acouphènes, dont 130.000 concernent des jeunes ayant subi un traumatisme sonore.
Il faut savoir que la surdité due au bruit est une surdité traumatique de perception, inopérable, et difficile à appareiller car l'oreille interne transmet au cerveau un message nerveux atténué et confus. Quant aux acouphènes, ces bruits et sifflements dans les oreilles, ils peuvent ne plus jamais s'arrêter et empoisonner la vie.
Le site pédagogique "Peace & Lobe" est particulièrement explicite et bien fait . Je vous invite à le découvrir.
A destination d'un public adolescent, son action est préventive, sans être dans le diktat.
Des conseils de base et de bon sens, des explications claires. Instructif. Pas seulement informatif.

Encore une fois, et pour les lecteurs fidèles, nous en revenons à la médecine préventive, credo de "Santé & Pédagogie". En effet, le dépistage restant mineur pendant l'enfance et l'adolescence, nous en revenons toujours au même point: des risques accrus d'invalidité. Et des dépenses accrues pour y faire face. D'autant que la prise en charge de l'appareillage est la plupart du temps ridicule.
Quittons nous sur quelques conseils:
  • Eviter les lieux, etablissements, groupes et activités à réputation sonore trop élevé.
  • Dans les concerts ou autres manifestations sonores, éloignez-vous des enceintes acoustiques.
  • Contrôlez le niveau sonore de votre baladeur, chaine Hi-Fi, ou auto-radio. On a souvent tendance à augmenter le volume progressivement jusqu'à atteindre des niveaux trop élevés, sans s'en apercevoir objectivement.
  • C'est pas glamour, mais: en boîte (le terme est vraiment approprié) portez des protecteurs en mousse une partie de la soirée.
  • Réduisez un peu votre temps d'écoute: pas plus de 20 h de baladeur.
  • Après une soirée en discothèque ou concert, mettez vos oreilles au repos pendant 12 à 24 heures.
A bon entendeur: Salut!

2 commentaires:

buzz UP a dit…

Agression sonore, oui. Je viens de passer deux mois dans le bruit des travaux de l'immeuble, et nul doute que cela a eu un impact fort sur mes nerfs. Quand un voisin se met à percer les murs le dimanche, je perds la tête et pourrais bien lui arracher la sienne. En même temps que nous sommes désormais obligés de vivre les uns sur les autres, il nous faut réapprendre à vivre: sans bruit.

Valérie Dévé a dit…

Le tout pourrait se résumer à une question de respect: respect des autres et respect de son corps. RESPECT.