vendredi 19 décembre 2008

QUESTIONS SUR L' EGALITE EN SANTE

EN VRAC...

Je vous en avais parlé comme d'un évènement, je ne puis faire autrement que vous le relater "à chaud".
Dans ce "Débat public", organisé par la Conférence nationale de santé, le public n'était pas au rendez-vous. Les représentants des représentants des représentants...
Je vous en rappelle le libellé : "Respecter et promouvoir les droits des usagers du système de santé". Quid des aspirations de ces "usagers", de ces "consommateurs", quid de leur possibilité d'autonomisation? Comment faire en sorte qu'eux aussi deviennent de véritables partenaires de santé? Les usagers sont perçus comme des "objets", je reprends ici le mot employé hier par Chantal Deschamps, menbre du Comité Consultatif National d'Ethique. Toujours selon C.Deschamps, les usagers n'ont pas intégré le changement culturel qu'impliquent leurs droits régis par la loi. L'existence des lois n'est pas leur application.

Beaucoup dans la salle se sont élevés contre le terme "aller chercher", en parlant des patients exclus du système de santé. De fait, pourquoi aller chercher? C'est bien de ce constat qu'il faut partir, et tirer les conclusions qui s'imposent. Le constat est que l'information est lacunaire, de même que les représentations et l'expression des usagers sont peu écoutées. Il s'agirait donc de prendre en compte les enquêtes de satisfaction, de ne pas stigmatiser les personnes vivant au-dessous du seuil de pauvreté (Près de 8 millions déclarés en 2006) ou personnes atteintes de maladies mentales, de ne pas se noyer dans les sigles. Les idées fortes à proposer au ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, seraient: d'élaborer des stratégies de développement de points d'information, fixes et mobiles, d'aller à la rencontre des usagers en santé, faire dans nos mégapoles et nos campagnes... de la "médecine de brousse".

Nous sommes dans un constat d'échec. En France, nous regrettons que le curatif, pour ne pas dire l'urgence, prenne le pas sur la promotion. Mais que faisons-nous pour remédier à cet état de fait? Comment réconcilier le sanitaire et le social?

Solidarité et équité ne sont pas des concepts que seuls les professionnels et décideurs peuvent manipuler pour en extraire de la matière concrète. Et pérenne.

L'éducation, à tous niveaux est le nerf de la guerre. Respecter? Apprendre la sollicitude et la fraternité? Où l'apprendre? Les parents se dédouanent bien souvent de cette responsabilité, la médecine scolaire et ses missions sont moribondes, faute d'investissements tant matériels qu'humains. Et c'est pourtant à ce niveau, au niveau des enfants et des adolescents, que se nourrit le terreau d'une conscience citoyenne, fraternelle, solidaire, sanitaire.
Comme vous, avec vous, je réfléchis aux actions à mener en ce sens.

Nous y reviendrons. Sur notre démocratie sanitaire. Sur une réfléxion sociétale salutaire.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et pourquoi les "usagers" n'étaient-ils pas là, à cette journée nationale sur la Santé? Pas invités?, pas organisés en représentation officiellement reconnue? pas curieux... un peu passifs, encore respectueux du "Docteur" et peu rebelles? enfin il aurait fallu se bouger, et y aller et parler. Je ne l'ai pas fait. Bert

OROUGE a dit…

De ce que j'ai compris,seuls les représentants des usagers étaient invités.En tant que professionnelle j'ai eu accès à cette information et cette invitation.Que j'ai fait suivre par le biais de ce blog. Pas le citoyen lambda. Il est vrai que cela aurait fait du monde!!!
Ce pourquoi je souhaite réiterer ma proposition de débats plus locaux organisés par les communes, les mairies. Je vais m'y employer en allant solliciter le maire de mon arrondissement.