vendredi 16 janvier 2009

Just do it

Les chansons d'amour ne nous disent pas comment aimer, elles nous y encouragent. Ce ne sont plus les informations que les gens recherchent, c'est l'élan.

Si la seule chose dont nous ayons besoin pour faire un excellent travail était l'information, tous les problèmes du monde seraient résolus. L'Internet est le plus grand dépôt d'informations imaginable...
Si vous voulez savoir comment faire quelque chose, le web va vous le montrer. N'importe quoi.

Le comment, bien sûr, n'est pas important. Les livres et les films et les chansons ont un impact parce qu'ils nous poussent à agir, pas parce qu'ils nous disent comment faire. Nous ne souffrons pas d'un manque de connaissances. Loin de là.

Me dérangent ceux qui critiquent un livre pour ne pas amener suffisamment de preuves, pas assez de données ou pas assez de rigueur dans ses exemples. Je suis déçue par les gens qui hésitent à commencer quelque chose d'important parce qu'ils sont simplement en attente d'en apprendre suffisamment, ou d'en savoir assez, ou de connaître la réponse. C'est un peu comme un enfant qui interromprait un spectacle de magie en criant: «Je sais comment vous avez fait ce truc! » Bien sûr que tu sais.

La question n'est pas: "Comment résoudre le problème?"
La question est: "Avez-vous envie de faire ce qu'il faut, de prendre des risques, de vous engager et d'aller au fond des choses?" Au besoin, demandez de l'aide. C'est la partie la plus facile du travail. Vous savez déjà comment fournir un excellent service ou un travail impeccable qui épate les autres. Vous n'en avez simplement pas envie.

Le marketing réussit à donner à nos enfants l'envie d'une nouvelle paire de baskets mais nous échouons souvent à les motiver à faire leurs devoirs. Les gens auxquels vous téléphonez quand votre ordinateur ne marche pas ou quand votre connection internet ne veut rien savoir, ces personnes disposent des informations et souvent des réponses, mais si rarement de la volonté de le faire, de le faire bien, et aimablement. Ils n'ont pas envie de faire leur travail proprement. Quand vous avez la chance de tomber sur une personne aimable et compétente, cela suffirait presque à faire votre journée. Mais le plus souvent vous y perdez une énergie précieuse, et quelques illusions. Un peu de santé, aussi. L'élan s'est perdu en route. Le leur, et le vôtre.

4 commentaires:

Maria Rozencwajg a dit…

Oui, nous pouvons tous tout faire aujourd'hui, mais paradoxalement de moins en moins de gens s'en donnent la peine, ou du moins celle de le faire correctement.
Une société de fainéants sur-informés.

Anonyme a dit…

La question posée renvoie à l'IMPLICATION. Il est exact et constatable que c'est plus difficile de s'impliquer tout seul, que d'attendre qu'un courant d'implication des autres vous entraine...
Mais si personne - à commencer par moi- ne démarre, c'est la société de n'importe quoi. alors, il faut y aller!
Bert

Anonyme a dit…

La raison d'être du marketing est la création du besoin. Il doit être plus facile de reconnaitre un besoin créé de toute pièce quand celui-ci est présenté avec la solution pour le combler.
Qu'en est-il de besoins en santé? La solution n'est pas immédiate pour peu qu'on arrive à les identifier ...
L'auteure de ce blog me permettra d'employer sans copyright la notion d'estime de soi.
En effet, celle-ci n'est-elle pas la condition nécessaire à la prise en compte par l'individu de ses besoins et d'en apprécier des comblements non matérialistes.

Valérie Dévé a dit…

L'auteure n'a pas le monopole de la notion d'estime de soi... De plus elle sait lâcher prise et capter l'inattendu (sans prétention)combler les besoins non-matérialistes: encore faudrait il pouvoir trouver des oreilles attentives pour entendre et comprendre ces besoins.
Il semble que nous en soyons de moins en moins capables et que la notion d'empathie devienne presque péjorative. Quant à la compassion, n'en parlons pas.