Ce message est consacré aux Sans Domicile Fixe et à leur santé. Le philosophe et psychanalyste Patrick Declerck nous parle des SDF et du contrat social.
Dans un entretien réalisé en février 2002, Declerck disait préférer le terme clochard à celui de sans-abris ou sans domicile fixe car, expliquait-il: "ce sont des nomenclatures purement négatives qui désignent l’absence d’un toit, l’absence d’un domicile mais qui ne véhiculent rien quant à l’identité des sujets. Et, justement, l’une des choses dont je me suis aperçu c’est qu’il y avait des distinctions profondes à opérer entre les gens qui sont dans la pauvreté, dans l’exclusion sociale, dans le dénuement d’avec quelque chose qui est bien plus compliqué et bien plus difficile à traiter, la clochardisation ou la désocialisation. J’ai donc choisi ce terme pour désigner ce monde extrême de l’exclusion sociale, la vie chronique à la rue, les laisser-aller les plus spectaculaires et les plus radicaux, l’alcoolisme profond dans lequel l’immense majorité de ces sujets macèrent. J’ai voulu, enfin, par ce terme mobiliser les représentations qu’ont tout un chacun".
Nous ferons de même et parlerons désormais de clochards.
Lire également: "Le clochard est en exil par rapport à lui-même"
L'anecdote est-elle drôle? Un jour que j'offrai une couette devenue inutile à un clochard, celui-ci ne trouva rien d'autre à dire que "Elle est propre au moins!?!"
Diagnostic anthropologique sans concessions, politiquement incorrect. A voir absolument.
Dans un entretien réalisé en février 2002, Declerck disait préférer le terme clochard à celui de sans-abris ou sans domicile fixe car, expliquait-il: "ce sont des nomenclatures purement négatives qui désignent l’absence d’un toit, l’absence d’un domicile mais qui ne véhiculent rien quant à l’identité des sujets. Et, justement, l’une des choses dont je me suis aperçu c’est qu’il y avait des distinctions profondes à opérer entre les gens qui sont dans la pauvreté, dans l’exclusion sociale, dans le dénuement d’avec quelque chose qui est bien plus compliqué et bien plus difficile à traiter, la clochardisation ou la désocialisation. J’ai donc choisi ce terme pour désigner ce monde extrême de l’exclusion sociale, la vie chronique à la rue, les laisser-aller les plus spectaculaires et les plus radicaux, l’alcoolisme profond dans lequel l’immense majorité de ces sujets macèrent. J’ai voulu, enfin, par ce terme mobiliser les représentations qu’ont tout un chacun".
Nous ferons de même et parlerons désormais de clochards.
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L'anecdote est-elle drôle? Un jour que j'offrai une couette devenue inutile à un clochard, celui-ci ne trouva rien d'autre à dire que "Elle est propre au moins!?!"
Diagnostic anthropologique sans concessions, politiquement incorrect. A voir absolument.
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